Définition simple du street art
Le street art est un type d’art original que l’on trouve uniquement dans les rues.
Beaucoup de gens ne reconnaissent pas ces œuvres comme de l’art et parfois les associent à du vandalisme. Mais aujourd’hui, le street art est considéré comme l’un des plus grands mouvements artistiques, il a acquis une grande popularité et continue de se développer rapidement en tant que forme d’art.
Le street art comprend différents types de pratiques qui vont des tags à la bombe aux peintures murales monumentales recouvrant des bâtiments entiers, en passant par les autocollants et les fibres tricotées enveloppant les poteaux téléphonique. Dans cet art de rue, il est possible de retrouver différentes pratiques comme le graffiti, le graffiti au pochoir, le sticker art, la mosaïque (popularisé par l’artiste Invader), les affiches et posters de rue et bien plus encore…
Les artistes de street art sont généralement anonymes, les réflexions sur les questions politiques et sociales sont souvent au cœur de cet art de rue et les artistes veulent souvent faire passer des messages sur des sujets politiques, des sentiments, des émotions, des revendications et bien plus encore…
Ces œuvres d’art sont exposées dans la rue, dans les zones urbaines et les lieux publics, tels que les murs extérieurs des bâtiments, les viaducs et les ponts. Elles façonnent remarquablement l’ambiance et le style de nombreux quartiers et villes dans le monde entier et sont affichées à des endroits où tout le monde peut les admirer. Ces œuvres peuvent également décorer votre intérieur, pour cela n’hésitez pas à aller jeter un œil à notre collection de tableaux street art.
Le but de ces œuvres diffère, il peut être d’interpeller, de provoquer une prise de conscience, de s’exprimer, de montrer ses idées, ou encore d’hacker l’espace public comme cette œuvre proposée par l’artiste Invader à Marseille :
Histoire et origine du street-art, qui est à l’origine du street art ?
Les origines bien documentées du street art viennent de Philadelphie et surtout de la ville de New York. Même s’il est impossible de dire exactement où le graffiti moderne a vu le jour, la plupart des spécialistes s’accordent à dire qu’il a été popularisé soit à Philadelphie, soit à New York. Il semble qu’il ait commencé à peu près à la même époque, avec des intentions similaires, dans les deux villes, et qu’il ait vraiment commencé à se répandre à la fin des années 1960 et dans les années 1970.
Au milieu des années 1960, à Philadelphie, un jeune homme de 12 ans, Daryl McCray, a commencé à taguer son surnom, Cornbread, qu’il avait gagné en raison de son amour pour le pain de maïs de sa grand-mère. À l’époque, il vivait au Philadelphia Youth Development Center et, pour éviter la violence et la drogue auxquelles s’adonnaient de nombreux autres enfants, il a commencé à taguer son nom avec ses amis dans tout le centre. Une fois libéré, il a continué à taguer des murs dans tout le nord de Philadelphie. L’un des endroits les plus fous où il a réussi à ajouter son nom était sur le flanc d’un véritable éléphant au zoo de Philadelphie. Ce coup d’éclat l’a conduit en prison, mais a aussi contribué à faire de lui une icône les années suivantes.
Pendant ce temps, à New York, un mouvement similaire se produisait, avec l’apparition de tags dans tous les quartiers. Un nom que beaucoup reconnaissent comme l’un des pionnier et l’un des premiers à s’être fait un nom est celui de Taki 183. Le nom provient d’une version du nom du jeune homme et du numéro de sa rue. Il a expliqué qu’il avait été inspiré par un autre enfant du quartier qui faisait la même chose. Il était coursier à vélo et apportait une bombe aérosol et des marqueurs pour parcourir l’île de Manhattan et ajouter son tag à autant d’endroits qu’il le pouvait. Depuis, il a évoqué cette période dans des interviews et a déclaré qu’il n’en avait jamais assez et qu’il aimait voir son nom sur tous les poteaux d’éclairage devant lesquels il passait. Il a été l’un des premiers à taguer sans arrêt et à couvrir beaucoup de terrain avec le même message.
Il ne s’agit là que de deux noms parmi les nombreux pionniers du mouvement street art qui ont contribué à en faire ce qu’il est aujourd’hui.
Pour aller plus loin, voici une frise chronologique qui reprend les influences du street art au fil des années :
Qui sont les artistes de street art les plus célèbres ?
Jetons maintenant un coup d’œil sur 3 des artistes de rue les plus célèbres du passé et les plus influents d’aujourd’hui.
Banksy
Malgré sa renommée internationale, l’identité de l’artiste pochoiriste Banksy est toujours entourée de mystère. Lui-même énigmatique, Banksy s’est fait remarquer en peignant à la bombe des trains et des murs dans sa ville natale de Bristol dans les années 1990. Depuis, l’artiste est devenu un phénomène mondial, diffusant des messages subversifs et controversés dans les rues du monde entier. Il a également réalisé l’une des ventes aux enchères les plus originales de l’histoire de l’art, lorsque sa peinture de 2006, Girl with Balloon, s’est autodétruite de manière inattendue juste après avoir été vendue pour plus d’un million de dollars lors d’une vente aux enchères organisée par Sotheby’s.
Keith Haring
Keith Haring a joué un rôle important dans l’essor de la scène street art new-yorkaise des années 1980, en créant des peintures et des dessins inspirés des graffitis qui ont fait tomber les barrières entre la culture de la rue et le grand art. Haring a trouvé un moyen unique de participer au boom créatif de la ville, en utilisant son propre langage visuel et ses symboles pour commenter des questions telles que la toxicomanie, la sexualité, la guerre et le pouvoir. Il a gagné en popularité au début des années 1980 grâce à ses dessins humoristiques dans le métro, des œuvres temporaires qu’il créait avec un morceau de craie en utilisant comme toile des affiches publicitaires vierges placées aux arrêts de métro
Jean Michel Basquiat
Né d’une mère portoricaine et d’un père immigré haïtien, Jean-Michel Basquiat, comme beaucoup de ses contemporains, a commencé à travailler dans les rues de New York. À l’âge de 20 ans, il commence à travailler sur papier et sur toile de manière dite consolidée, tout en étudiant l’histoire de l’art en autodidacte. Il se lie d’amitié avec son idole, Andy Warhol, qui non seulement contribue grandement à sa promotion et à sa reconnaissance, mais collabore également avec Basquiat. Basquiat a lutté pendant des années contre la célébrité soudaine et la pression, ce qui a entraîné une overdose d’héroïne à l’âge de 27 ans. Après sa mort prématurée, sa réputation est montée en flèche et aujourd’hui, grâce à ses peintures et à ses graffitis, Jean-Michel Basquiat est considéré comme l’un des premiers et des plus grands représentants de l’art visuel dans l’histoire de l’art afro-américain.
N’hésitez pas à voir notre autre article sur le top 10 des œuvres de street art qui ont marqué l’histoire de l’art contemporain